DIAGNOSTIC SOLAIRE

Personnes << à risque >>

Si l’exposition au soleil est bonne pour la santé pour la très grande majorité d’entre nous grâce notamment aux bienfaits de la vitamine D, l’équilibre bénéfice – risque n’est pas le même pour les populations dites « à risque », qui ont un risque plus élevé que d’autres en s’exposant au soleil.

On estime cette fraction de la population entre 3 et 7%.

A en croire les autorités et les médias, toute personne s’exposant aux rayonnements solaires risque de développer à plus ou moins long terme un cancer cutané. Cette affirmation est loin d’être vraie : non seulement le type d’exposition a son importance mais aussi chaque personne réagit très différemment aux UV et seuls un petit nombre d’entre nous présente véritablement un risque de développer un mélanome.

Comment s’informer ?

Qu’est ce qui est préférable ? Faire peur à tout le monde ou mieux informer les populations à risque ?

Les campagnes de prévention solaire et de dépistage du mélanome menées depuis des années passent à côté du seul objectif qui vaille sur le long terme : bien informer les populations à risque.

En effet, les messages liés à ces campagnes sous-entendent que l’exposition au soleil serait délétère pour la santé. Elles sont donc partiellement responsables de la peur que nombre d’individus ont développée envers le soleil, au détriment de leur propre santé.

Mettre en danger 100% de la population en la privant d’une saine exposition solaire pour protéger 3 à 7% de celle-ci n’est pas une bonne méthode. La bonne méthode consiste à informer 100% de la population de ce que sont les facteurs de risque, de manière à ce que les personnes dites « à risque » puissent adapter leur attitude au soleil et que les autres n’en soient pas effrayés.

C’est le rôle que s’est donné l’Institut Français du Soleil et de la Santé en développant son diagnostic solaire.

Diagnostic solaire

Le Diagnostic Solaire est un auto-questionnaire élaboré à l’initiative de l’IFSS, pour permettre à chacun d’évaluer son risque solaire avant de s’exposer (plage, voyage, cabine UV, ….) et d’adapter ses habitudes d’exposition en conséquence.

En répondant à quelques questions simples chacun sera en mesure de :

  • Comprendre s’il ou elle fait partie des personnes « à risque ». Les principaux facteurs de risques cliniques sont parfaitement identifiés mais insuffisamment connus du grand public. Ils sont révélés dans le Diagnostic Solaire.
  • Evaluer la façon dont il ou elle réagit au soleil et d’adapter son exposition pour que le soleil reste toujours un plaisir.
  • Déterminer son phototype. Il en existe 6 principaux sur une échelle internationale reconnue.

Le document est à la disposition de tous ici. Il suffit de quelques minutes pour le réaliser.

Il est également proposé aux professionnels du soleil et des UV qui accepteront de s’engager dans une démarche d’information et de prévention et de le mettre à disposition de leurs clients.

Le Diagnostic a été élaboré à l’initiative de l’IFSS, et son contenu a été validé par le service de Dermatologie de l’hôpital Bicha- Claude Bernard à Paris, qui a apporté son expertise pour proposer une formulation à la fois exacte médicalement et compréhensible pour le grand public.

Facteurs de risque

On distingue 2 types de facteurs de risque : les facteurs de risque cliniques et les facteurs de risque génétiques. Il existe 5 principaux facteurs de risque cliniques, observables et donc facilement identifiables :

  • le nombre de nævus (grains de beauté)
  • le phototype (capacité de bronzage)
  • les caractéristiques physiques pigmentaires de l’individu (couleur claire ou non de la peau, des yeux et des cheveux)
  • la présence d’éphélides (taches de rousseur)
  • la présence de nævus congénitaux géants

Il existe deux principaux types de prédisposition génétique :

  • La prédisposition familiale. Elle concerne environ 10 % des patients atteints de mélanome. On parle de gènes de prédisposition, dont les deux plus connus sont CDKN2A et CDK4.
  • La prédisposition multifactorielle. Elle concerne 90% des mélanomes. Elle est basée sur la combinaison de gènes de prédisposition mineurs qui sont des gènes de pigmentation dont le plus étudié est MC1-R, aussi appelé « gêne de la rousseur ». Il présente de très nombreux variants dont la fréquence est importante dans les populations à peau très claires (50% de la population en Irlande et au Royaume-Uni) et faible dans les populations à peau foncée (5% de la population en Afrique noire).